C’est la rentrée pour l’immobilier également. Le flux d’informations et de chiffres sur le marché immobilier en France se fait de plus en plus intense.

Voici les principales actualités immobilières de septembre 2019 à retenir.

Mise à jour : découvrez l'actualité de l'immobilier en septembre 2023.

Plus de 10 000 € le m² d’un appartement à Paris

Dans leur note de conjoncture immobilière sur le 2ème trimestre 2019, les notaires de Paris nous révèlent tous les chiffres sur le marché immobilier à Paris et en Ile-de-France.

Voici un résumé des principales informations à retenir :

Un fort volume de ventes immobilières

Tout d’abord, les volumes de ventes continuent à être très important. Portés par des taux immobiliers de plus en plus bas, les Français se ruent sur l’achat de biens immobiliers. C’est d’autant plus le cas dans les secteurs où la demande est forte comme l’Ile-de-France.

Les ventes de logements anciens ont ainsi augmenté de 10 % au 2ème trimestre 2019 par rapport au 2ème trimestre 2018 en Ile-de-France.

En revanche, la pénurie d’offre à Paris freine les ventes. Dans la Capitale, le nombre de logements anciens vendu n’a progressé que de 3 % par rapport à l’année dernière à la même période de l’année.

Ensuite en Petite Couronne, la hausse des ventes est de 8 %. Mais c’est en Grande Couronne que le marché a été le plus dynamique avec +15 % au 2ème trimestre 2019 par rapport à celui de 2018.

Des prix immobiliers qui augmentent encore fortement, notamment à Paris

Si le prix du mètre carré à Paris reste officiellement sous la barre des 10 000 € sur l’ensemble du 2ème trimestre 2019 avec 9 890 € (+6.3 % sur un an), les chiffres sur l’ensemble du mois d’août montre un premier franchissement de ce seuil symbolique des 10 000 € le m².

Le prix moyen est presque à 14 000 € dans le 6e arrondissement, il dépasse les 12 000 € dans 5 arrondissements et il reste inférieur à 9 000 € dans seulement 3 arrondissements (13e, 19e et 20e).

Évolution du prix du mètre carré à Paris en septembre 2019 d'après les notaires

D’après cette projection calculée à partir des avants-contrats, c’est-à-dire des compromis de vente signés dernièrement, les notaires prévoient un prix du m² à 10 300 € en octobre 2019.

Concernant les autres départements d’Ile-de-France, nous avons :

  • Une hausse de 4 à 5 % sur un an pour les appartements en Petite Couronne contre entre 1 et 2 % en Grande Couronne.
  • Une augmentation de 3 % pour les maisons en Petite Couronne et entre 0.5 et 2.0 % en Grande Couronne.

Si les prix flambent à Paris et augmentent en Petite Couronne, ils évoluent en revanche au même rythme que l’inflation en Grande Couronne actuellement.

Attention, voici pourquoi il faut se méfier des moyennes sur le prix au mètre carré pour estimer votre bien immobilier.

Difficile d’acheter un appartement à Paris voire en Ile-de-France

D’après les notaires, la part des catégories socioprofessionnelles les plus aisés (chef d’entreprise, artisans, cadres et professions intermédiaires) ne cesse d’augmenter dans les catégories d’acheteurs d’un appartement à Paris. Elle est passée de 60 % en 1998 à 73 % en 2018.

Les classes moyennes et populaires se font exclure progressivement de l’immobilier parisien. Les reports sur les départements limitrophes engendrent des tensions également en Petite Couronne où il reste difficile de se loger pour beaucoup de Franciliens.

À titre d’exemple, le courtier en prêt immobilier Vousfinancer a chiffré à 11 000 € net par mois les revenus nécessaires pour acheter un 75 m² à Paris actuellement (7 335 € pour un 50 m²).

Retrouvez nos conseils pour acheter un appartement à Paris.

Des taux de prêt immobilier qui explosent encore les records avec 1.17 % en moyenne

Comme nous l’avons vu dans notre analyse des taux de crédit immobilier en septembre 2019, le taux immobilier moyen des crédits habitats signés en août 2019 a enregistré un nouveau record historique.

En effet, le précédent record du mois précédent a encore été battu de 3 points de base avec 1.17 % sur les crédits immobiliers souscrits en août.

Et ce n’est pas tout. Comme nous l’avons vu également dans cette analyse, plusieurs facteurs montrent que cela va continuer dans les semaines à venir.

Les premiers retours de ce début septembre 2019 montrent de nouveaux records sur les meilleurs taux ou les taux moyens d’après les communiqués des courtiers et des banques.

De plus, c’est le 2ème temps fort du marché immobilier après le printemps. Les banques vont donc mettre l’accent sur des taux d’emprunt encore plus attractifs car le prêt immobilier reste un produit d’appel très important pour elles pour capter de bons clients sur la durée.

Ainsi, on voit depuis mi-août de fortes baisses sur taux des meilleurs dossiers de financement.

Beaucoup d’emprunteurs profitent d’un taux à 1.00 % voire moins. C’est en train de devenir un nouveau standard en cette fin d’année 2019.

Pour connaître le meilleur taux dont vous pouvez bénéficier en fonction de votre profil (profession, revenus et évolution de ceux-ci, épargne et patrimoine, habitude de consommation, autres crédits, etc.) et de votre projet d’achat (ancien ou neuf, pour une résidence principale ou pour du locatif, etc.), remplissez cette simulation de prêt immobilier et découvrez quelle banque vous propose le meilleur taux en ce moment.

Le retour en force du rachat de crédit immobilier et des renégociations de taux

Alors que cela semblait impensable lorsque les emprunteurs ont pu bénéficier de taux d’emprunt autour de 2.00 % en 2016 ou en 2017, il est désormais possible de faire racheter son crédit immobilier pour obtenir un taux de moins de 1.00 % en 2019.

Pour ceux qui ont emprunté avec des taux encore plus élevés, ce qui était très courant durant les années qui ont précédé cette période, les écarts avec le taux obtenu à l’époque sont encore plus importants.

De quoi générer de belles économies sur le coût global de votre prêt souscrit il y a quelques années. Vous auriez tort de vous en priver.

Dans cette période de taux qui tendent vers zéro et d’inflation qui peine à exister, tous les emprunteurs doivent en profiter pour renégocier leur taux de prêt sous peine de laisser cet argent à leur banque.

Le regain d’intérêt pour les rachats de prêt immobilier augmente depuis quelques mois au fur et à mesure que les taux baissent. D’après le courtier Vousfinancer, il y a eu 40 % de demandes en plus pour un rachat de prêt immobilier par rapport à l’été 2018. Il y a actuellement 15 % des emprunts immobiliers accordés qui concernent des demandes de rachat ou de renégociation de taux.

Ces chiffres pourraient fortement augmenter si les taux poursuivent leur baisse.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour un rachat de prêt immobilier en 2023.

Prêt à taux zéro : la fin pour l’immobilier neuf en zones B2 et C dès 2020

Actuellement, pour financer un achat immobilier neuf pour un primo-accédant il est possible de bénéficier d’un prêt à taux zéro (PTZ) et cela dans toutes les villes et communes françaises.

L’acquéreur obtient un PTZ de plusieurs milliers d’euros dont le montant est déterminé en fonction de son prix d’achat, de la zone dans laquelle se situe le bien acheté et de la composition de son ménage.

Le plus gros changement pour le prêt à taux zéro en 2020 est la suppression de ce dispositif d’aide à l’achat pour l’immobilier neuf dans les communes classées en zones B2 et C.

Il s’agit des nombreuses villes en zone rurale ou dans des secteurs moins dynamiques où la demande en logement est jugée moins forte.

Certains essayent néanmoins de faire pression sur le gouvernement pour revenir sur cette mesure prévue et annoncée depuis plusieurs mois.

Pour ceux qui veulent faire construire leur maison ou acheter un appartement neuf dans ces zones géographiques là, il faut se dépêcher car les banques ne proposeront plus de PTZ dans le neuf en zones B2 et C après le mois de novembre 2019.

En effet, si en théorie le prêt à taux zéro est accessible jusqu’au 31 décembre 2019, les banques commenceront à réduire les demandes de dossiers avec PTZ plusieurs semaines avant afin de finaliser les derniers contrats dans les temps.

En 2020, le prêt à taux zéro restera possible :

  • pour financer un logement neuf en zones A et B1
  • pour financer un logement ancien avec travaux en zones B2 et C

Pour résumé, le gouvernement recentre les aides à la construction sur les zones où il y en a le plus besoin et oriente les acquéreurs dans les autres zones à réhabiliter les logements déjà existants.

Retrouvez toutes les informations sur la zone PTZ.

Ceci reste soumis à possible modifications d’ici la fin de l’année. Nous vous tiendrons informé sur Immobilier-danger.com.

Pour tout savoir sur ce dispositif, consultez notre guide du PTZ en 2023.

La taxe foncière en 2019 : dates, augmentations, calcul et exonérations

La rentrée est également le moment où tous les propriétaires d’un bien immobilier reçoivent leur avis de taxe foncière en 2023.

La plupart d’entre eux peuvent déjà consulter leur avis d’imposition sur leur espace personnel du portail impots.gouv.fr. Les paiements devront être réalisés avant le 15 octobre 2019 (20 octobre par Internet) : voir la date de taxe foncière 2023.

Certains s’inquiètent, notamment l’UNPI, d’un nombre important de propriétaires qui ont reçu un courrier qui leur notifie d’une révision de la valeur locative de leur logement. L’administration fiscale mais en effet à jour, sa base de données à propos des biens immobiliers et recalcule un montant plus adapté à ce à quoi correspond le logement en 2019.

Le gouvernement assure que le nombre de ces révisions n’a pas augmenté. Il est difficile d’estimer l’ampleur réelle de ces réévaluations qui se passent différemment d’une commune à une autre et d’un département à un autre.

Pour rappel, la mise à jour des valeurs locatives n’est pas le seul facteur qui peut faire augmenter (ou baisser) le montant de votre taxe foncière par rapport à l’année dernière. D’autres éléments peuvent jouer comme nous l’expliquons dans notre article sur le calcul du montant de taxe foncière :

  • augmentation annuelle globale des valeurs locatives en fonction de l’inflation (de 1.2 % en 2019)
  • Révision des caractéristiques de votre logement qui entraine un changement de la valeur locative de ce dernier
  • Modification des taux de prélèvements de chaque entité concernée (commune, etc.)
  • Etc.

En outre, il est possible de bénéficier d’exonérations de taxe foncière en 2023 dans différentes situations. Normalement, si vous en êtes éligible cela est pris en compte automatiquement par l’administration fiscale. Cependant, cela ne coûte rien de vérifier si vous pouvez être concerné.

Enfin, cet avis de taxe foncière est accompagné par le calcul de votre taxe ordure ménagère 2023 (TEOM). Cette dernière sera à payer en même temps.