Malgré le confinement, les actualités immobilières de novembre 2020 sont toujours riches d’informations importantes pour votre projet immobilier. Faisons le point sur les éléments à retenir sur le marché immobilier en novembre 2020 :
- Immobilier et confinement : toujours pas le droit de faire des visites
- Baisse des prix de l’immobilier ?
- Hausse des refus de crédit immobilier
- Baisse du taux immobilier en novembre 2020
- Prolongement du PTZ jusqu’à fin 2022
- Prolongement de la loi Pinel jusqu’en 2024 mais avec réduction progressive
- Taxe d’habitation 2020 : derniers jours pour la payer
Mise à jour : découvrez l'actualité de l'immobilier en septembre 2023.
Immobilier et confinement Covid-19 : visites de logement toujours interdites
Nous avons vu, il y a quelques jours, quelles sont les mesures pour le secteur dans notre article sur le confinement et l’immobilier suite à cette 2ème vague de Covid-19. Alors que la plupart des services fonctionnent même si cela est parfois plus long (notaires, banques, courtiers, assureurs, déménageurs, diagnostiqueurs, etc.), la plus marquante et la plus handicapante pour tout le marché immobilier est l’impossibilité de faire des visites de logement que ce soit pour vendre ou pour louer.
De ce fait, une agence immobilière pendant le confinement pour Covid ne peut pas faire visiter à de potentiels acheteurs ou locataires les logements dont elle a un mandat. Un agent immobilier peut seulement se rendre sur place pour faire une estimation du logement, pour prendre des photos et des vidéos et les proposer ensuite aux visiteurs à distance.
Or une étude de SeLoger révèle que 84 % des Français ne sont pas prêts à acheter ou louer une maison ou un appartement sur une simple visite virtuelle. Vous pouvez toujours vous rendre sur Le Bon Coin immobilier, SeLoger, Bien’ici ou encore Paru Vendu pour consulter les annonces et prendre des renseignements sur les logements proposés. Mais vous ne pourrez pas les visiter tant que le gouvernement interdit les visites physiques de maison ou d’appartement.
Ainsi, toute la chaîne de la transaction immobilière et celle de la location immobilière se retrouvent bloquées par ces mesures de confinement. Les agences immobilières s’unissent, une fois n’est pas coutume, pour réclamer d’une seule voix la possibilité de faire visiter les biens immobiliers à vendre ou à louer afin de relancer pleinement les activités tout en respectant les gestes barrières.
Le gouvernement a promis de lever progressivement des restrictions si l’épidémie ralentit sa diffusion. Espérons pour tous les particuliers (vendeurs, acheteurs, propriétaires bailleurs et locataires) et les professionnels concernés que cela aura lieu le plus tôt possible en même temps que certains commerces comme les librairies. Nous vous avertirons dès que cela sera le cas avec une mise à jour des pages sur le confinement pour l’immobilier.
Baisse des prix de l’immobilier ?
Beaucoup s’inquiètent d’un risque de baisse de prix immobilier en France à cause du second confinement et de la crise du Covid-19. Si les prix des logements devaient baisser, ce ne sera pas à cause de quelques semaines de blocage des transactions, mais bel et bien à cause des conséquences économiques de cette crise sanitaire et du confinement.
Cette crise économique, dont on ne connaît pas encore l’issue, entraine :
- une hausse du chômage,
- Une hausse de la faillite d’entreprise,
- Une forte chute de revenus pour de nombreux commerçants, indépendants, professions libérales, etc.
- Des incertitudes sur l’avenir financier de nombreux ménages
- Des remises en question des choix de vie et de logement
- Etc.
Or, avant d’investir dans l’immobilier, que ce soit pour du locatif ou pour acheter sa résidence principale, il faut une certaine confiance en l’avenir et dans sa santé financière personnelle.
En outre, le marché connaît d’autres facteurs aggravants qui freinent les acquisitions et qui pèsent aussi fortement à la baisse sur les prix de l’immobilier : l’explosion des refus de prêt immobilier pour cause de manque d’apport personnel ou de taux d’endettement au-dessus du maximum comme nous allons le voir ci-dessous.
Ainsi, ce sont ces 2 facteurs majeurs qui peuvent faire craindre une baisse des prix de l’immobilier dans les mois ou années à venir. Même à Paris, les notaires commencent à pointer des signes d’essoufflement de la hausse des prix de l’immobilier.
Hausse des refus de crédit immobilier
Comme nous l’avons vu régulièrement dans nos analyses sur les taux de crédit immobilier en 2020, les recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) qui sont fortement suivies par les banques viennent réduire fortement la demande de crédit immobilier. Ainsi, les emprunteurs font face à de plus en plus de refus de prêt immobilier en 2020.
Les choses ne semblent pas s’arranger. En effet, d’après les chiffres du réseau de courtier Vousfinancer, il y a eu 15 % de refus sur les demandes de crédit immobilier déposées en septembre et octobre 2020. C’est 3 fois plus que la normal. Les ménages sans apport personnel ou avec un taux d’endettement trop important se voient refuser l’accès au crédit et donc à la propriété. Ils ne peuvent réaliser d’achat immobilier dans ces conditions. Cela touche principalement les primo-accédants (ceux qui ne sont pas encore propriétaires), ce qui peut fortement ralentir toute la chaîne des ventes.
Baisse du taux immobilier en novembre 2020
Le taux immobilier en novembre 2020 est en baisse et pour ce mois-ci le mouvement semble plus important que les quelques légères diminutions observées depuis quelques mois. Comme nous l’avons vu au début du mois, le taux de crédit immobilier moyen observé par l’Observatoire Crédit Logement CSA s’élève à 1.22 %. C’est encore 2 points de base de moins que le mois précédent.
Depuis la publication de notre analyse sur les taux de prêt immobilier en novembre 2020, on a pu voir plusieurs courtiers annoncer des baisses de taux immobilier importantes et cela pour toutes les durées. Consultez notre page sur les meilleurs taux immobiliers et vous constaterez que, par rapport au 1er novembre, il y a eu de nouvelles baisses de taux d’intérêt sur différentes durées. Souvent de l’ordre de 5 à 10 points de base sur le taux immobilier moyen obtenu ces derniers jours.
Une bonne nouvelle donc pour ceux qui veulent emprunter pour acheter un nouveau bien immobilier dans les semaines à venir et également pour ceux qui veulent faire un rachat de crédit immobilier pour rembourser leur emprunt avec un meilleur taux. En effet, avec des taux qui reviennent peu à peu proches des records, cette période de confinement peut être mise à profit pour étudier le tableau d’amortissement de votre prêt immobilier et d’étudier les possibilités de réaliser des économies.
Prolongement du prêt à taux zéro (PTZ) jusqu’à fin 2022
Un amendement a été adopté par l’Assemblée nationale sur le prolongement du prêt à taux zéro (PTZ) jusqu’au 31 décembre 2022. Cela laisse donc une année supplémentaire pour un particulier primo-accédant qui veut devenir propriétaire de sa résidence principale de pouvoir bénéficier des avantages du PTZ pour financer à taux zéro une partie de sa maison ou de son appartement.
La ministre du logement Emmanuelle Wargon a confirmé également que le PTZ sera probablement maintenu au-delà de 2022 mais avec quelques ajustements.
En outre, à partir du 1er janvier 2022, ce ne sont plus les revenus de l’année N-2 (2020 pour un PTZ en 2022) qui seront pris en compte mais les revenus actuels, soient ceux de 2022 pour un prêt à taux zéro en 2022.
Prolongement de la loi Pinel jusqu’à fin 2024 mais avec réduction progressive
Un autre amendement a été adopté sur les aides à l’achat d’un bien immobilier neuf, il s’agit du prolongement du dispositif loi Pinel pour un investissement locatif avec une importante réduction d’impôts pendant plusieurs années (6, 9 ou 12 ans). La loi Pinel sera maintenue jusqu’au 31 décembre 2024.
Néanmoins, étant donné que ce dispositif d’aide à l’investissement dans l’immobilier neuf ne répond pas suffisamment à ses objectifs d’améliorer le marché du logement locatif intermédiaire en zone tendue, il sera progressivement réduit à partir de 2023. Il faudra voir s’il sera remplacé par un autre dispositif de défiscalisation immobilière en plus de tous ceux déjà en vigueur.
Par exemple, l’investissement en défiscalisation Pinel devait permettre de faire baisser les loyers dans les zones tendues (voir les zones en loi Pinel). Cependant, il s’avère que dans de nombreuses communes le prix d’un loyer en Pinel n’est pas inférieur à celui du marché locatif classique. En effet, le calcul du loyer Pinel est trop imprécis pour permettre un ajustement précis par rapport aux variations de loyers d’une commune à une autre dans une même zone (zone A Bis, A ou B1).
Changement d’assurance emprunteur : une banque attaquée en justice
La grogne monte chez les emprunteurs particuliers. Les banques continuent de tout faire pour éviter de perdre les juteux contrats d’assurance de prêt immobilier (avec des marges jusqu’à 80 % pour certaines assurances emprunteurs).
Il y a quelques semaines, la décision de rendre possible à tout moment le fait de pouvoir changer d’assurance de prêt immobilier a été refusé. Il faut attendre la date anniversaire de votre contrat pour pouvoir le résilier pour une meilleure assurance emprunteur en utilisant l’amendement Bourquin.
Certains emprunteurs se battent pour faire valoir leur droit à la résiliation. Ils ont même lancé une action en justice par l’intermédiaire de l’UFC-Que Choisir contre la banque LCL qui leur a refusé de changer d’assurance emprunteur. D’autres banques agissent de la même manière et font l’objet d’une analyse plus approfondie de chaque dossier avant qu’une action de groupe contre elles soit également lancée.
Il faut dire que c’est un marché qui rapporte beaucoup. Tant que les emprunteurs ne cherchent pas à comparer les taux d’assurance de prêt immobilier par rapport à leur contrat d’assurance de groupe de leur banque, cette dernière en profite pour faire de gros profits.
Taxe d’habitation 2020 : derniers jours pour la payer
Depuis cette année, 80 % des ménages en France ne payent plus de taxe d’habitation. Après une réduction d’un tiers chacune de ces 2 dernières années, on arrive désormais à la suppression de la taxe d’habitation en 2020 pour une grande partie de la population.
Pour les 20 % des ménages les plus aisés, il faut continuer à payer votre taxe d’habitation 2023 comme tous les ans et sans réduction. Il ne devrait y avoir des changements pour les personnes concernées qu’à partir de 2021 avec une première réduction avant d’atteindre la suppression totale pour tous pour 2023 normalement.
Vous avez jusqu’à samedi 21 novembre 2020 au soir (à minuit) pour payer par Internet votre taxe d’habitation pour cette année pou ceux qui doivent encore s’acquitter de cet impôt local.
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